Où tout vient naturellement.
Où les profs se trouvent absents.
Où les heures de sommeil s'étirent comme les heures de libertés.
Où tout est simple, spontané.
Et les vacances arrivent, comme une fleur. Hop.
Et puis voilà.
Des projets même pas encore sûrs qui se dessinent à l'horizon.
Un train à prendre demain. Treize heures de route. Et petit déjeuner à Madrid.
J'aimerais tout prendre du bon côté et le destin me caresse dans le sens du poil en me donnant justement les moyens de tout prendre du bon côté.
Des moments inattendus, ou tellement attendus qu'on est surpris de les voir arriver.
Les questions, les regards jaloux.
Et moi qui m'en fous. Royalement. Parce que je suis heureuse. Parce que je me sens bien dans ma peau. Parce que je suis décidément très inspirée par Orphée et que je découvre Cocteau avec un plaisir immense. Parce que la poésie c'est beau. Parce que Nadège s'installe à côté de moi, sur l'un des sièges gris du hall pour me faire sa liste de courses et qu'on est bien, qu'on rigole tout simplement, que tout va bien même si c'est dur au fond. Parce que Christine est toute jaune et moi toute blanche sur le photomaton. Parce qu'Amina me fait rire, rire, rire, même pleurer de rire, et que c'est tellement tellement bon de rire. Parce qu'un sourire c'est tellement mieux que tout.
Je m'en vais heureuse.
Je vais traverser Paris pour aller de St Lazare à Austerlitz.
Je vais dormir dans les couchettes.
Je vais essayer de bien LES aimer pendant une semaine. Sauf s'ILS font la moindre allusion.
Je vais écrire des cartes postales.
Être loin d'ici. Et ce ne sera pas plus mal.
Une semaine à moi.
Pfiouu, après cette semaine qui devait être dingue et qui a finalement été superbe, c'est quand même bien mérité.
Allez, je m'en vais.
Merci à tous. Pour vos sourires.
Et à toi mon amour.
Je t'aime je t'aime je t'aime.
Tu es la plus belle lumière de ma vie.
Te quiero.